Aujourd'hui, les conditions météo s'annoncent bonnes et il y a beaucoup de monde d'inscrit au calendrier.
J'arrive au terrain de bonne heure avec Gabriel. Le ciel est couvert mais cela devrait se dégager d'ici peu. Je descends le Pilatus et je vais voir Laurent qui s'est inscrit lui aussi pour le voler. Nous sommes arrivés en même temps mais il s'était inscrit sur le calendrier avant moi, je vais donc lui demander s'il prend la machine. Il me répond que finalement il va prendre le Jantar. Sentiments partagés : super, j'ai le Pilatus pour moi et chanceux, tu vas voler une belle machine ;)
Je prépare donc le Pilatus : nettoyage, DI et je suis en piste avec GPS + carte. Un Lark part pour un vol de familiarisation et je suis prêt au retour du remorqueur. Objectif de ce vol, me re-familiariser avec le Pilatus avant de faire un plus long vol en après-midi.
Le décollage se passe bien, le Pilatus décolle juste avant que la profondeur ne soit vraiment efficace mais je ne fais pas de balloune :P
Je large vers 3000 pieds, j'ai senti une "pompinnette" au-dessus de l'anneau de course en bout de piste mais le reste du remorquage était plutôt calme. Je me décide à étirer un peu mon vol, genre 30 minutes pour tester mon centrage de pompe. Les thermiques sont vraiment étroits et faibles. Je me bats pendant plusieurs dizaines de minutes entre 1700 et 2200 pieds. Le vario du Pilatus est toujours si peu fonctionnel et il faut donc faire confiance au second instrument le plus utile pour un pilote de planeur après le fils de laine : les fesses. C'est mon grand-père qui serait content de savoir que j'ai pu rester en l'air grâce à mes fesses, lui qui ne jurait que par cela comme méthode de pilotage :)
Finalement, après une heure de vol, je parviens à monter à 3200 pieds, je me dis que si je continue à tenir comme cela, je devrais pouvoir rester longtemps car les thermiques vont bientôt se développer. Comme de fait, les plastiques sont tous prêts sur la piste et le bal est lancé.
Comme le plafond est meilleur, environ 3500 pieds, je peux envisager d'agrandir un peu ma zone de recherche de thermiques. Je commence à me diriger au nord de St Hyacinthe. Dans l'heure qui suit, je ferais deux points "bas" mais avec de la persévérance et aussi un peu de chance, je parviens à me remonter à chaque fois.
Je commence alors tranquillement à envisager de faire mes 5 heures aujourd'hui! Le problème est que je suis parti pour un vol de 20 minutes, donc pas d'eau et pas de collation :( En plus, je me sens "balloté", je pense que les batailles dans les thermiques faibles du début me rattrapent.
La météo est maintenant bien établie et il y a de beaux cumulus et aussi de très belles rues! J'essaie de les exploiter du mieux que je peux. En remontant au nord après avoir viré proche de la piste de Sanair, je prends une superbe rue : j'avance et je monte !!! Que du bonheur. Le bonheur s'arrêtera proche de St Simon. La rue de nuage continue mais mon cône de sécurité me dit que c'est fini. Je vais donc demi-tour en reprenant la même rue pour en profiter au maximum ;)
Durant le vol, j'utilise ma carte régulièrement pour être capable de me situer et aussi de savoir en un coup d'oeil si je suis toujours local du terrain.
Les 5 heures me semblent maintenant vraiment réalisables! Après 4h15, je prends la meilleure pompe de ma journée qui me monte vers 5000 pieds, avec une telle altitude et les conditions actuelles, il serait facile de rester encore au moins 1h30! Mais je commence à avoir les jambes engourdies et surtout mon variomètre personnelle (i.e mes fesses) commence à montrer des signes de faiblesses :D
Mon PDA me lâche après 4h50 de vol, je n'aperçois pas le "low battery" et il se coupe donc sans autre avertissement :( J'ai pourtant un "power pack" de connecté dessus, mais il ne semble pas assez puissant :( Cela fait maintenant un peu plus de 5 heures que j'ai décollé, je suis à 4000 pieds. Je teste les aérofreins pour m'assurer que j'ai toujours en mémoire leur effet sur le planeur et je me dirige tranquillement vers le début du vent arrière. Je m'annonce à la radio. Durant tout le vent arrière j'ai un peu trop de vitesse, et comme de fait, j'en ai encore trop en finale. Je fais une petite balloune juste avant mon arrondi mais je récupère bien le coup. Je suis content de mon atterrissage même si je me suis posé à côté de l'asphalte :P
Il ne me reste plus qu'à m'extirper du planeur et de me dégourdir les jambes. Je m'empresse de regarder si j'ai mon vol sur mon PDA et mauvaise nouvelle, je ne le trouve pas. Ensuite, en rangeant le planeur, je réalise que j'ai peut-être largué trop haut pour l'épreuve des 5 heures. Dans mes souvenirs, il faut ajouter 15 minutes de vol pour chaque tranche de 1000 pieds au-dessus de 2000 pieds. Jean me fait aussi remarqué que le temps commence au largage et non-pas au décollage... Argh, décidement! :(
Malgré ces deux infortunes, je suis bien content de mon vol. J'ai eu quelques bonnes transitions et j'ai réussi à accrocher assez bas deux fois. Je pense donc avoir fait quelques progrès avec ce vol!
Autant dire qu'avec une telle météo, il y a eu de beaux vols voyages au Québec. Alain et Gabriel, les deux ténors du club ont fait chacun 480km. Sylvain et Nicholas ont fait plus de 300km. Il y a eu deux nouveaux lâchés machine : Laurent sur Jantar et Michel sur L33. Bref, une très bonne journée, autant sur le plan personnel que pour le club!
Fichiers vol 107 : IGC, OLC.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Je ne sais pas d'où ça sort cette histoire de 15 minutes par tranche de 1000 pieds, mais sûrement pas du Code sportif de la FAI.
Voici la règle :
Pour les épreuves de vitesse ou de durée, une perte d’altitude
supérieure à 1000 m invalide la performance.Il n'est nullement question d'altitude de largage et pour cause.
Le vol comporte un point de départ et un point d'arrivée. Le point de départ, c'est dans ce cas-ci le largage. Le point d'arrivée peut être l'atterrissage, mais il peut être autre.
Le départ par ailleurs n'est pas nécessairement le lieu de largage. Tu peux choisir un autre point et l'heure et l'altitude à ce nouveau point seront pris en compte.
Et si entre l'altitude au départ et l'altitude à l'arrivée il y a moins de 1000 mètres, la performance est valide.
En dehors de tout ça, félicitations pour ta durée d'argent. Prochaine étape, le gain d'altitude. Il faudra vérifier le bon fonctionnement du Colibri ou du Cambridge. Il faudra éventuellement les faire étalonner.
Et avant la fin de l'été, un petit triangle pour les 50 bornes...
Supposons qu'un jour où il y a de l'onde, tu te fasses remorquer à 2000 mètres (point de départ) et que tu passes 5 heures dans l'onde, sans jamais redescendre en bas de 2000 mètres, ton épreuve de 5 heures sera valide car tu as fait 5 heures sans perdre 1000 mètres (en fait, tu n'as rien perdu du tout).
C'est bien bizarre ce machin : les paragraphes de mon commentaire précédent sont sortis mélangés.
Enregistrer un commentaire