samedi 1 mai 2010

Vol #132 : C-FASK

J'arrive vers 09h00 au club ce matin, afin de ne pas me faire avoir comme d'habitude, je vais directement inscrire mon nom sur le tableau. Bonne décision, je suis deuxième! Au programme : autorisation emport passager sur ASK21.
J'aide Francis à rigger son ASW27 : quelle belle machine. Elle est très performante, se montre très facilement : bref, le pilote n'a plus aucun mérite :)
J'ai aussi pris rendez-vous avec Stéphane, un membre du forum de Condor. Il doit passer dans la journée pour voir si on peut faire un vol. La météo ne s'annonce pas exceptionnelle. Il y avait beaucoup de monde d'inscrit pour voler ce samedi, donc peu de place pour les vols d'invités.
Aujourd'hui, il n'y a qu'un seul ASK21 de disponible : C-FASK. L'autre, C-GKIQ, n'a pas encore tous ses papiers en règle, il ne lui manque que son certificat de navigabilité qu'il devrait avoir ce lundi.
Le premier étudiant décolle, le vent est quasiment nul. J'en profite pour regarder comme se comporte l'ASK21 au décollage :P
Sylvain et Carol sont les deux instructeurs en fonction. Le tableau est maintenant bien rempli. Sylvain discute avec un étudiant, vient me voir et me demande si l'étudiant est arrivé avant moi au terrain.
Moi : "Oui"
Sylvain : "Ok alors il passera avant toi"
Moi : petit sourire en coin "!!! ??? !!! J'me fais fourrer là!?"
Sylvain : "Mais non, l'ordre de vol est l'ordre d'arrivé au terrain"
Moi : "Ok ;)"

C'est bien dommage que Sylvain n'était pas là lors de ma formation :P
Bref, rien de bien grave, cela ne décale mon vol que de quelques minutes, rien d'important.
Stéphane arrive au terrain, je lui dis que l'on pourra peut-être faire un tour en Lark, il y en a justement un en piste, je vais lui faire faire le tour du propriétaire ;) Nous discutons sur les différences entre les clubs français et les clubs québécois. C'est marrant, il note des petites différences que je n'avais pas vu...
Mon tour arrive tranquillement. Sylvain me fait le briefing sur l'ASK21. J'avais préparé mes devoirs en lisant le manuel de vol avant de venir.
Et c'est parti, nous nous installons : oups pas très intuitif de se glisser en place arrière. Par contre, comme c'est spacieux! Je trouve la position agréable, les contrôles semblent très souples. Le remorqueur s'aligne et nous voilà partis. Il y a un léger petit vent traversier mais la roue de nez aide à bien rester aligner au roulage. Le planeur se positionne quasiment tout seul en équilibre et hop on décolle. Le remorqueur monte quelques instants plus tard. On entend le roulement de la roue avant quelques secondes encore après le décollage. Et ensuite : LA surprise.
...
...
...
Je n'entends rien...
...
...
...
C'est tout un choc : c'est silencieux, c'en est incroyable!!!
Ok, je me concentre sur les bris de câble : dans le champ à gauche. Cela ne se peut pas, il est vraiment trop silencieux ce planeur :) Le remorquage se passe bien, l'air est toujours stable. Je largue à 2900 pieds. Vérifications FASCOTT et c'est parti pour quelques décrochages. Je réduis tranquillement la vitesse : 50-45-40-38-35 noeuds. J'ai le manche en butée arrière et le planeur ne bronche pas. On recommence la même chose mais cette fois-ci avec plein spoiler. Le planeur se comporte de la même façon sauf que le décrochage se fait vers 40 noeuds.
Test de vrille : l'ASK21 n'est pas censé vriller, il existe d'ailleurs un kit spécifique à installer pour pratiquer les sorties de vrille. Sylvain part pour une mise en vrille et hop, finalement, il vrille :)
Sortie de vrille tranquilou-bilou. L'abattée est vraiment "souple" comparée à celle du Lark.
Maintenant, direction le terrain, toujours dans cet incroyable silence. J'en profite pour discuter avec Sylvain des vols de familiarisation.
Vent arrière, base et finale : tout est correct. Et un bel atterrissage en prime ! :D
C'est un vrai régal ce planeur! Sylvain me signe mon carnet de vol pour l'autorisation d'emport passager sur l'ASK21 :)
Finalement la météo ne s'améliore pas, donc pas de vol avec Stéphane aujourd'hui, ce n'est que partie remise pour dans 15 jours!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

« Nous discutons sur les différences entre les clubs français et les clubs québécois. C'est marrant, il note des petites différences que je n'avais pas vues... »

Et quelles sont ces petites différences ?

La langue ? Je préfère celle des Français (mais pas l'accent ;-)), car elle permet l'usage d'un vocabulaire commun entre celui utilisé en piste ou en vol et celui des outils pédagogiques. Je trouve navrant de dire à un élève de lire tel ou tel chapitre dans son livre bleu et de lui servir une checklist utilisant un vocabulaire totalement différent. Nous avons également de belles fiches de briefing qui devraient favoriser l'usage d'un vocabulaire précis et commun. Enfin, le Guide de l'Instructeur mentionne cette nécessité d'un vocabulaire précis et commun pour favoriser l'apprentissage de l'élève. Alors, ce qui s'appelle aérofreins dans le Manuel du Pilote, sur les fiches, dans le RAC ne devrait-il pas s'appeler également aérofreins en piste ou en vol et non ouacheures ou boileures ou autres expressions d'un créole nordique ?

Les procédures ? Idem, car celles des Français sont plus simples.

Le port obligatoire du parachute ?

Le briefing matinal ?

La couleur du carnet de vol ? Mais là, ça a changé. Le célèbre carnet lilas n'existe plus. Je crois que le nouveau est bleu, sauf erreur.

La glissade ? Disparue du programme d'entraînement du SEFA suite à des accidents, et rebaptisée dérapage intérieur. Cette fois, il y a dérapage, même s'il est vrai que certains planeurs peuvent causer de mauvaises surprises en glissade.

Et quoi d'autre ?

Jean