J'ai pris congé aujourd'hui pour aller voler. Je n'allais tout de même pas laisser HES pendu au plafond toute la semaine... ;)
Avec de l'aide, je descends la bête de course et la bichonne : douche et crème anti-ride (comprendre : lavage et cirage). Je change la position du siège, je l'avance un peu pour déplacer le centre de gravité plus vers l'avant ainsi améliorer mon confort au décollage (éviter la grosse balloune propre au Pilatus).
Il y de fortes rafales de vent, je vais peut-être ne pas pouvoir décoller. 10h00, Gabriel (aka Cheffi pour les intimes :P ) me propose de faire un vol en Grob. Je ne vais sûrement pas refuser!
Avant le décollage, Gabriel me demande quel est mon objectif du vol... ??? Heu, juste voler pour le plaisir, non?! Je lui réponds que j'aimerai bien commencer à estimer les distances depuis les airs. Nous décollons à 10h00. 12 minutes plus tard, nous sommes à 1800 pieds, le vent est contre nous, Gabriel me demande ce que je ferais dans une telle situation. ... ... Heu direction le terrain, je sais que je ne pourrais pas faire un vent arrière "classique" donc finale directe. Bummer, mauvaise réponse me dit Gabriel. Avec le vent actuel, on ne rentre pas.Donc on regarde au sol, et on cherche un champs pour se vacher.
Mes premiers choix sont plutôt médiocres, Gabriel m'explique comment interpréter les différences de couleur, comment prendre en compte les obstacles et leur influence sur la pente d'approche. Bref une véritable première leçon sur le vol voyage. Un vrai régal. Nous effectuons même une simulation de vache dans le champ choisit. Nous survolons d'autres champs et j'annonce mes choix de champs à Gabriel. Sur le chemin du retour Gabriel me demande si nous rentrons avec l'altitude que nous avons. Et c'est parti pour les calculs. Je n'oublie pas d'ajouter les 1000 pieds de circuits dans mes calculs (merci Condor!). Je suis quand même pessimiste, j'annonce une arrivée au terrain à 2500 pieds. Finalement, nous y sommes à 2850. Nous remontons une dernière fois (avec le moteur), pour faire de la formation avec le Lark piloté par Nicholas (vol de familiarisation).
Retour au terrain, je fais la prise de terrain mais laisse Gabriel le poser. Cette fois-ci j'estime bien mes angles, je suis pile-poil sur la même trace GPS que Gab lors de son dernier vol... Pas si pire!!! :)
En résumé un vol imprévu qui fut vraiment TRES instructif !!!
Fichier vol pre-89 : IGC.
lundi 30 juin 2008
Vol #89: Un p'tit tour en Pilatus?
13h30, le vent se calme, tout du moins ses rafales. Maintenant que le Pilatus est tout propre, je l'installe en piste. Je me prépare tranquillement, il reste quand même un bon vent de travers (7-8kts à 90 degrés). Je suis prêt, le remorqueur se place en avant. Ailes droites, câble tendu et c'est parti. J'ai avancé ma position pour avoir un centre de gravité un peu plus en avant... Cela me permet de mettre le planeur en équilibre sur sa roue ce que je n'avais pas pu faire lors du dernier vol. Par contre, je me fais surprendre par le décollage et je ne corrige pas assez promptement et je retouche le sol. Il faut que j'évite les oscillations, j'y vais donc doucement en tangage. Il faut aussi penser au vent de travers... Ca y est, le remorqueur décolle, je le suis et tout est beaucoup plus calme une fois en l'air.
Durant le remorquage, je remarque que mon PDA ne loggue pas le vol. Je préfère attendre après le largage pour régler ce problème. Je monte jusqu'à 3000 pieds et je largue. Je me dirige vers un nuage qui me semble "pas si pire". J'en profite pour corriger le problème avec le PDA.
Rien de bien spécial pour le reste du vol. Je reste à l'ouest du terrain pour toujours avoir le vent dans le dos pour y retourner. Le Rico étant non fonctionnel, il ne reste que le vario "classique". Ce dernier ne fonctionne pas très bien, je tourne dans du 0 et l'altimètre grimpe! :O :)
Je me dirige vers Ste Hyacinthe, il y a un cumulus qui m'appelle. Ca descend... ça descend, je me laisse jusqu'à 2250 pieds avant de faire demi-tour. 2250, toujours rien, je fais demi-tour et hop, ça brasse un peu. Je fais quelques tours, dans du 0+, le vent me rapproche du terrain donc c'est tout bénéfice. C'est le grand bleu maintenant dans la zone que je dois traverser. Je me dirige donc vers le vent arrière. Juste avant de croiser la piste, je trouve une pompinette que j'enroule. Malheureusement, après quelques tours, le vent m'a déporté et je me retrouve du "mauvais côté". Ok, changement de plan, je suis à 1400 pieds et direction vent arrière.
Je m'applique, bons angles pour le vent arrière, avec du crabe pour contrer le vent traversier toujours présent. Les aef' sont toujours aussi efficaces ;) Je fixe ma vitesse à 53 noeuds (48 + 5). En fait vu la précision de l'anémomètre je devrais plutôt dire entre 50 et 55 :P . Comme je suis entré haut, je fais bien attention avant de tourner en base. Base et finale sont correctes. Je m'aligne avec la piste, toujours en crabe. La vitesse est bonne, le point d'aboutissement aussi et paf le gradient qui fait chuter ma vitesse. Heureusement que je l'avais prévu, j'avais une marge de hauteur supérieure. Je corrige pour reprendre ma vitesse. Léger arrondi, je penche l'aile au vent, ça flotte, un peu de spoiler, ça flotte et ça touche. Je laisse rouler un peu et je dégage aussitôt pour être certain d'avoir encore du contrôle au palonnier malgré le vent.
Et voilà, un vol de 41 minutes, rien d'exceptionnel mais les conditions n'étaient pas vraiment idéales. Je commence un peu à mieux "sentir" le planeur, surtout que sans vario, il faut vraiment se concentrer sur les moindres réactions de la machine.
Ce sera tout pour aujourd'hui. Vivement la semaine prochaine!
Fichiers vol 89 : IGC, OLC.
Durant le remorquage, je remarque que mon PDA ne loggue pas le vol. Je préfère attendre après le largage pour régler ce problème. Je monte jusqu'à 3000 pieds et je largue. Je me dirige vers un nuage qui me semble "pas si pire". J'en profite pour corriger le problème avec le PDA.
Rien de bien spécial pour le reste du vol. Je reste à l'ouest du terrain pour toujours avoir le vent dans le dos pour y retourner. Le Rico étant non fonctionnel, il ne reste que le vario "classique". Ce dernier ne fonctionne pas très bien, je tourne dans du 0 et l'altimètre grimpe! :O :)
Je me dirige vers Ste Hyacinthe, il y a un cumulus qui m'appelle. Ca descend... ça descend, je me laisse jusqu'à 2250 pieds avant de faire demi-tour. 2250, toujours rien, je fais demi-tour et hop, ça brasse un peu. Je fais quelques tours, dans du 0+, le vent me rapproche du terrain donc c'est tout bénéfice. C'est le grand bleu maintenant dans la zone que je dois traverser. Je me dirige donc vers le vent arrière. Juste avant de croiser la piste, je trouve une pompinette que j'enroule. Malheureusement, après quelques tours, le vent m'a déporté et je me retrouve du "mauvais côté". Ok, changement de plan, je suis à 1400 pieds et direction vent arrière.
Je m'applique, bons angles pour le vent arrière, avec du crabe pour contrer le vent traversier toujours présent. Les aef' sont toujours aussi efficaces ;) Je fixe ma vitesse à 53 noeuds (48 + 5). En fait vu la précision de l'anémomètre je devrais plutôt dire entre 50 et 55 :P . Comme je suis entré haut, je fais bien attention avant de tourner en base. Base et finale sont correctes. Je m'aligne avec la piste, toujours en crabe. La vitesse est bonne, le point d'aboutissement aussi et paf le gradient qui fait chuter ma vitesse. Heureusement que je l'avais prévu, j'avais une marge de hauteur supérieure. Je corrige pour reprendre ma vitesse. Léger arrondi, je penche l'aile au vent, ça flotte, un peu de spoiler, ça flotte et ça touche. Je laisse rouler un peu et je dégage aussitôt pour être certain d'avoir encore du contrôle au palonnier malgré le vent.
Et voilà, un vol de 41 minutes, rien d'exceptionnel mais les conditions n'étaient pas vraiment idéales. Je commence un peu à mieux "sentir" le planeur, surtout que sans vario, il faut vraiment se concentrer sur les moindres réactions de la machine.
Ce sera tout pour aujourd'hui. Vivement la semaine prochaine!
Fichiers vol 89 : IGC, OLC.
samedi 28 juin 2008
Tir groupé : vols #86, #87, #88 : back seat suite
Ce samedi, le vent est plus calme. J'en profite pour faire d'autres vols back-seat avec Gabriel. Chaque vol apporte son lots de défaults :
Youpi, merci Cheffi! Je paye donc la bière en fin de journée. Je me demande finalement s'il Gabriel ne m'a pas donnée l'autorisation uniquement pour boire un coup ... :D :) :P
- beaucoup trop haut en finale sur le premier;
- arrondi trop tôt sur le deuxième
- et remorqueur avec planeur qui décolle alors que je suis en courte finale!
Youpi, merci Cheffi! Je paye donc la bière en fin de journée. Je me demande finalement s'il Gabriel ne m'a pas donnée l'autorisation uniquement pour boire un coup ... :D :) :P
vendredi 27 juin 2008
mardi 24 juin 2008
Vol #85: Back-seat #3
Troisième et dernier vol de la journée avec Pierre. Le décollage est moyen, le remorquage ok. Pierre n'arrête pas de bouger la tête dans tous les sens, ce qui ne me facilite pas vraiment la tâche ;)
Pendant tout le remorquage, il me demande s'il peut toucher la poignée jaune... Je finis par lui demander s'il a payé les 20$ supplémentaires pour ce privilège :P
Je largue vers 2000 pieds et me promène un petit peu. Je commence à me diriger vers le terrain, il place discrètement sa main sur son genou, directement dans l'axe de vision de l'altimètre! Comme je n'ai pas d'altimètre en place arrière, je fais au nez. Finalement, au moment où j'allais lui demander de déplacer sa main, je visualise l'altitude 1400 pieds. Je coupe donc ma trajectoire pour rattraper le vent arrière. Base et finale sont correctes par contre l'atterrissage est mauvais, 2 rebonds :(
Pendant tout le remorquage, il me demande s'il peut toucher la poignée jaune... Je finis par lui demander s'il a payé les 20$ supplémentaires pour ce privilège :P
Je largue vers 2000 pieds et me promène un petit peu. Je commence à me diriger vers le terrain, il place discrètement sa main sur son genou, directement dans l'axe de vision de l'altimètre! Comme je n'ai pas d'altimètre en place arrière, je fais au nez. Finalement, au moment où j'allais lui demander de déplacer sa main, je visualise l'altitude 1400 pieds. Je coupe donc ma trajectoire pour rattraper le vent arrière. Base et finale sont correctes par contre l'atterrissage est mauvais, 2 rebonds :(
Vol #84: Back-seat #2
C'est reparti pour un deuxième vol. Cette fois-ci, largage à 3000 pieds et manoeuvres (vrille, spirale, décrochage). Vérifications FASCOTT et Nicholas me demande de faire une amorce de vrille ??? Je lui réponds que je ne sais pas faire, alors c'est parti pour une vrille complète :P
Je sors alors que la vrille n'est pas entièrement engagée. Idem pour la spirale. J'ai un petit défaut, je ne mets pas les ailes bien à l'horizontal : à surveiller. RAS pour le décrochage. Quelques virages serrés et direction le vent arrière.
Cette fois-ci, tout se passe mieux, je sors un peu trop les spoilers en finale, mais je corrige bien. L'arrondi est mieux mais pas encore idéal.
Je sors alors que la vrille n'est pas entièrement engagée. Idem pour la spirale. J'ai un petit défaut, je ne mets pas les ailes bien à l'horizontal : à surveiller. RAS pour le décrochage. Quelques virages serrés et direction le vent arrière.
Cette fois-ci, tout se passe mieux, je sors un peu trop les spoilers en finale, mais je corrige bien. L'arrondi est mieux mais pas encore idéal.
Vol #83: Back seat #1
Mardi 24 juin, c'est la St Jean au Québec, donc ... pas de travail et donc ... du planeur ! :)
Voici les objectifs de la journée :
Je commence donc par descendre le Pilatus et démonter le vario. Le premier problème est facilement résolu : la prise d'alimentation est débranchée. Je la remet en place, le vario réagit mais reste bloqué à -2. Je cherche le manuel dans tous les documents du club sans succès. Comme la météo n'est pas géniale, je remonte le Pilatus et inscrit mon nom pour de l'instruction back-seat.
C'est Nicholas qui s'y colle. Il me fait un briefing sur les différences entre place avant/arrière et nous voilà prêts à décoller. La position est vraiment différente. Je fais un petit écart sur la gauche au décollage. Le remorquage n'est pas si évident, il faut continuellement s'ajuster en prenant en compte l'orientation visuelle.
Rien de spécial pour le reste du vol. J'effectue quelques virages pour m'habituer. Je me dirige en vent arrière. Je m'aligne par rapport à la piste, je vais mes checks. Je trouve que je suis un peu trop haut, je sors les spoilers. Nicholas les rentre aussitôt en me disant qu'en vent arrière, il y a d'autres solutions que les spoilers pour corriger sa position. Le virage en base est difficile car on n'y voit quasiment rien en arrière. La finale se passe bien, j'arrondis trop tôt : pas facile de bien apprécier dès le débuts les angles.
Voici les objectifs de la journée :
- regarder pourquoi le vario Rico ne fonctionne pas dans le Pilatus;
- faire un vol de Pilatus si la météo est "correcte" (ie, tenir plus de 30 minutes);
- faire au moins un vol back-seat.
Je commence donc par descendre le Pilatus et démonter le vario. Le premier problème est facilement résolu : la prise d'alimentation est débranchée. Je la remet en place, le vario réagit mais reste bloqué à -2. Je cherche le manuel dans tous les documents du club sans succès. Comme la météo n'est pas géniale, je remonte le Pilatus et inscrit mon nom pour de l'instruction back-seat.
C'est Nicholas qui s'y colle. Il me fait un briefing sur les différences entre place avant/arrière et nous voilà prêts à décoller. La position est vraiment différente. Je fais un petit écart sur la gauche au décollage. Le remorquage n'est pas si évident, il faut continuellement s'ajuster en prenant en compte l'orientation visuelle.
Rien de spécial pour le reste du vol. J'effectue quelques virages pour m'habituer. Je me dirige en vent arrière. Je m'aligne par rapport à la piste, je vais mes checks. Je trouve que je suis un peu trop haut, je sors les spoilers. Nicholas les rentre aussitôt en me disant qu'en vent arrière, il y a d'autres solutions que les spoilers pour corriger sa position. Le virage en base est difficile car on n'y voit quasiment rien en arrière. La finale se passe bien, j'arrondis trop tôt : pas facile de bien apprécier dès le débuts les angles.
samedi 21 juin 2008
Vol #82: Hotel Echo Sierra
Pour ce samedi, la météo ne s'annonce pas fumante : bonne pour l'école mais guère plus. J'arrive au terrain avec Gabriel et Simon-Pierre à 9h00. Je commence à préparer HES : papiers, batterie, DI et le met en piste sur le côté, histoire d'être prêt quand mon tour viendra.
Vers 11h45, Gabriel revient d'un vol de Grob. Pendant le repas, il me briefe sur HES :
Voici la bête de course, un Pilatus B4, Hotel Echo Sierra pour les intimes :
Et mes jolies jambes en place dans le cockpit ;)
Les deux précédents monoplaces sont maintenant partis, Gabriel vient me "parler" avant le décollage, pas de rappel de consigne, plus une conversation pour me détendre ;) Décidément, ça prend toutes les compétences pour être chef instructeur (n'est-ce pas Cheffi :P ).
Le remorqueur arrive, s'aligne. Mes vérifications sont faites, je ferme la verrière, je fais signe à Gabriel qui tient l'aile et c'est parti. Le remorqueur met les gaz, le planeur roule, et décolle très rapidement comme m'avait prévenu Gabriel, et ce, même avec le manche dans le tableau de bord. Mon coude est accoté à ma jambe pour minimiser les mouvements en tangage. Le décollage se passe plutôt bien, j'ai fait deux oscillations mais je suis satisfait. Pendant le remorquage, je me fais vraiment brasser. Il faut toujours être pro-actif, la position du crochet de remorquage ne fera pas en sorte que le planeur se replacera tout seul. Donc pas le droit de flâner.
2200 pieds, je sens une pompe, je largue. Train rentré, par réflexe, je cherche les flaps :P Ma pompe s'avère être tout le contraire :( Je grattouille dans du 0. Le vario Rico ne fonctionne pas :( Le seul variomètre qui reste n'est pas compensé, donc pas vraiment adapté au vol à voile... Je profite d'un vol rectiligne pour tester les aérofreins ainsi que la sortie/entrée du train d'atterrissage, histoire de ne pas avoir de surprise avant de se poser. Je stabilise la vitesse à 50 kts et full spoilers. Outch, ça freine et pas à peu près! Le plafond est vraiment bas 2700 pieds max.
Alors que je me dirige vers le début de la vent arrière, je pense trouver un petit quelque chose. Je parviens péniblement à gagner 600 pieds, ce qui me remonte à 2200 et prolonge mon vol de quelques minutes.
Me voilà en vent arrière, il y a un bon petit vent de travers. Je crabe, fais mon annonce radio puis mes checks. Je vérifie deux fois visuellement que j'ai bien sorti le train (le bruit est aussi d'une bonne aide). Comme le planeur est plus sensible en tangage, il est aussi plus délicat de bien se caler sur une vitesse précise.
Tout se passe bien, je fais bien attention à mon virage en finale pour ne pas faire de "poire" comme lors de mes précédents vols. La finale se passe bien, j'arrive à bien gérer ma vitesse malgré les spoilers/aérofreins. Je vais une petite balounne et je me fais aussi légèrement déporter par le vent après mon arrondi, mais ce n'est pas énorme et je suis trop concentré sur le touché.
Et hop, la roue touche délicatement le sol, je laisse rouler un peu puis je dégage.
YAHOU !!! Je suis vraiment content, c'est toute une expérience que de voler son premier monoplace. Je regrette un peu de n'avoir pu tenir plus longtemps, mais ce n'est désormais que partie remise! La bonne nouvelle est que nous sommes peu à voler le Pilatus, c'est pour l'instant encore un peu comme un planeur privé avec quelques partenaires :) Plusieurs personnes me félicitent pour mon vol. Je fais aussi tour à tour un débriefing avec deux instructeurs, Carol et Pierre.
P.S-1: Mon GPS a eu quelques problèmes, je ne sais pas trop si cela est dû à la position du récepteur ou au logiciel que j'utilise... A confirmer lors des prochains vols!
P.S-2: C'est cool, pour les vols "exceptionnels", c'est Cheffi qui s'y colle pour courir l'aile. Malheureusement, je suis tellement concentré sur le décollage que je ne le vois même pas courir :)
P.S-3: Et une étape de plus de franchie dans mes objectifs 2008! Maintenant, il va falloir que je me concentre aussi sur ma qualification back-seat.
Vers 11h45, Gabriel revient d'un vol de Grob. Pendant le repas, il me briefe sur HES :
- vitesse de décrochage;
- meilleure finesse;
- comportement au décollage;
- position du crochet de remorquage et influence sur le remorquage;
- difficulté de "reprendre" une aile à terre au décollage;
- comportement des spoilers/aérofreins;
- amorce de vrille;
- bref, tout est passé dans les moindres détails.
Voici la bête de course, un Pilatus B4, Hotel Echo Sierra pour les intimes :
Et mes jolies jambes en place dans le cockpit ;)
Les deux précédents monoplaces sont maintenant partis, Gabriel vient me "parler" avant le décollage, pas de rappel de consigne, plus une conversation pour me détendre ;) Décidément, ça prend toutes les compétences pour être chef instructeur (n'est-ce pas Cheffi :P ).
Le remorqueur arrive, s'aligne. Mes vérifications sont faites, je ferme la verrière, je fais signe à Gabriel qui tient l'aile et c'est parti. Le remorqueur met les gaz, le planeur roule, et décolle très rapidement comme m'avait prévenu Gabriel, et ce, même avec le manche dans le tableau de bord. Mon coude est accoté à ma jambe pour minimiser les mouvements en tangage. Le décollage se passe plutôt bien, j'ai fait deux oscillations mais je suis satisfait. Pendant le remorquage, je me fais vraiment brasser. Il faut toujours être pro-actif, la position du crochet de remorquage ne fera pas en sorte que le planeur se replacera tout seul. Donc pas le droit de flâner.
2200 pieds, je sens une pompe, je largue. Train rentré, par réflexe, je cherche les flaps :P Ma pompe s'avère être tout le contraire :( Je grattouille dans du 0. Le vario Rico ne fonctionne pas :( Le seul variomètre qui reste n'est pas compensé, donc pas vraiment adapté au vol à voile... Je profite d'un vol rectiligne pour tester les aérofreins ainsi que la sortie/entrée du train d'atterrissage, histoire de ne pas avoir de surprise avant de se poser. Je stabilise la vitesse à 50 kts et full spoilers. Outch, ça freine et pas à peu près! Le plafond est vraiment bas 2700 pieds max.
Alors que je me dirige vers le début de la vent arrière, je pense trouver un petit quelque chose. Je parviens péniblement à gagner 600 pieds, ce qui me remonte à 2200 et prolonge mon vol de quelques minutes.
Me voilà en vent arrière, il y a un bon petit vent de travers. Je crabe, fais mon annonce radio puis mes checks. Je vérifie deux fois visuellement que j'ai bien sorti le train (le bruit est aussi d'une bonne aide). Comme le planeur est plus sensible en tangage, il est aussi plus délicat de bien se caler sur une vitesse précise.
Tout se passe bien, je fais bien attention à mon virage en finale pour ne pas faire de "poire" comme lors de mes précédents vols. La finale se passe bien, j'arrive à bien gérer ma vitesse malgré les spoilers/aérofreins. Je vais une petite balounne et je me fais aussi légèrement déporter par le vent après mon arrondi, mais ce n'est pas énorme et je suis trop concentré sur le touché.
Et hop, la roue touche délicatement le sol, je laisse rouler un peu puis je dégage.
YAHOU !!! Je suis vraiment content, c'est toute une expérience que de voler son premier monoplace. Je regrette un peu de n'avoir pu tenir plus longtemps, mais ce n'est désormais que partie remise! La bonne nouvelle est que nous sommes peu à voler le Pilatus, c'est pour l'instant encore un peu comme un planeur privé avec quelques partenaires :) Plusieurs personnes me félicitent pour mon vol. Je fais aussi tour à tour un débriefing avec deux instructeurs, Carol et Pierre.
P.S-1: Mon GPS a eu quelques problèmes, je ne sais pas trop si cela est dû à la position du récepteur ou au logiciel que j'utilise... A confirmer lors des prochains vols!
P.S-2: C'est cool, pour les vols "exceptionnels", c'est Cheffi qui s'y colle pour courir l'aile. Malheureusement, je suis tellement concentré sur le décollage que je ne le vois même pas courir :)
P.S-3: Et une étape de plus de franchie dans mes objectifs 2008! Maintenant, il va falloir que je me concentre aussi sur ma qualification back-seat.
dimanche 15 juin 2008
Vol #81: Le calme plat
Les deux derniers vols étaient avec du vent à décorner les boeufs. Ce dimanche, c'est le calme plat. Je me décide à faire un tour de Lark, j'ai besoin de me "remonter le moral" après les deux derniers vols ;)
Je m'installe à bord de VWL, Daniel est le remorqueur. Je fais signe pour tendre le câble, et je suis prêt pour le décollage. Le planeur roule, je le place en "équilibre" sur la roue centrale, il roule, il roule, et hop je décolle. Le remorqueur n'a toujours pas décollé, je reste à quelques pieds du sol en attendant tranquillement son envolé. Le voilà qui décolle, je le suis dans sa montée. Je ne peux m'empêcher de pousser un cris de joie dans le planeur. C'est mon plus beau décollage à vie. Oups, on se calme et on se concentre sur le remorquage. Rien à dire sur le remorquage, j'ai toujours cette petite tendance à être passif, il faut que j'y fasse attention.
Je largue à 2600 pieds dans ce que je crois être une "pompinette", pour ne trouver que du négatif. Je pars un peu plus loin, je trouve du +0 ;) Je reste quelques tours dedans avant de le quitter. 1700 pieds, je suis proche de la piste, je me dirige en vent arrière. Tout se passe bien, sauf encore le dernier virage base/finale. Je le fais trop tard :( J'essaie de vite oublier cette erreur et je me concentre sur ma finale. J'arrondis en douceur, je refuse le sol, je refuse, je refuse, et la roue "crisse" sur l'asphalte. Je laisse rouler, et je dégage la piste. Second cris de joie dans le planeur.
Point de vue thermique, ce vol n'était vraiment pas l'idéal (17 minutes) par contre, je suis vraiment satisfait de mon décollage et mon atterrissage. Ce n'est pas parfait, mais ce sont de loin les meilleurs que j'ai fait à date!
Pas d'autre vol pour la journée. La semaine prochaine, je devrais pouvoir profiter d'un week-end à rallonge, alors peut-être deux jours de vol en perspective. Il ne reste plus qu'à espérer que la météo sera de la partie!
Je m'installe à bord de VWL, Daniel est le remorqueur. Je fais signe pour tendre le câble, et je suis prêt pour le décollage. Le planeur roule, je le place en "équilibre" sur la roue centrale, il roule, il roule, et hop je décolle. Le remorqueur n'a toujours pas décollé, je reste à quelques pieds du sol en attendant tranquillement son envolé. Le voilà qui décolle, je le suis dans sa montée. Je ne peux m'empêcher de pousser un cris de joie dans le planeur. C'est mon plus beau décollage à vie. Oups, on se calme et on se concentre sur le remorquage. Rien à dire sur le remorquage, j'ai toujours cette petite tendance à être passif, il faut que j'y fasse attention.
Je largue à 2600 pieds dans ce que je crois être une "pompinette", pour ne trouver que du négatif. Je pars un peu plus loin, je trouve du +0 ;) Je reste quelques tours dedans avant de le quitter. 1700 pieds, je suis proche de la piste, je me dirige en vent arrière. Tout se passe bien, sauf encore le dernier virage base/finale. Je le fais trop tard :( J'essaie de vite oublier cette erreur et je me concentre sur ma finale. J'arrondis en douceur, je refuse le sol, je refuse, je refuse, et la roue "crisse" sur l'asphalte. Je laisse rouler, et je dégage la piste. Second cris de joie dans le planeur.
Point de vue thermique, ce vol n'était vraiment pas l'idéal (17 minutes) par contre, je suis vraiment satisfait de mon décollage et mon atterrissage. Ce n'est pas parfait, mais ce sont de loin les meilleurs que j'ai fait à date!
Pas d'autre vol pour la journée. La semaine prochaine, je devrais pouvoir profiter d'un week-end à rallonge, alors peut-être deux jours de vol en perspective. Il ne reste plus qu'à espérer que la météo sera de la partie!
samedi 7 juin 2008
Vol #80: Vent de travers
Ce samedi, un objectif : finir de préparer le Pilatus, et faire un vol de Lark. La journée s'annonce très venteuse. C'est à double tranchant : je suis déçu de ne pouvoir voler tout seul, mais cela va aussi me permettre de lutter contre ma bête noire!
Commençons par le Pilatus.
La première étape consiste à remonter le compas, facile.
Ensuite, je demande de l'aide pour positionner les ailes prêtes à être montées. A partir de ce moment, j'ai besoin de quelqu'un qui a déjà monté le Pilatus. Christian veut bien m'aider, et plusieurs autres se joindront à nous par la suite. On commence par tout bien graisser :P Aile gauche, puis aile droite, et enfin la profondeur. Tout se passe relativement facilement. Avant de refermer le tout, il faut impérativement qu'une autre personne, qui n'a pas participé au montage, vérifie toutes les connexions. C'est Simon-Pierre qui est désigné pour cette tâche. Je le laisse faire les vérifications puis je remonte le "dos" et la verrière. Et voilà, la bête de course est prête.
En fin de journée, je pars faire un vol avec Alain. Le vent est de 15 noeuds, perpendiculaire à la piste avec des rafales à 25!!! Ca c'est selon Gabriel... Pour moi c'est plus du 24020G35KT :P
Le décollage est très sportif, plein palonnier et le planeur tend à partir en "girouette". Dès que nous prenons un peu d'altitude, cela se calme mais reste encore turbulent.
Je largue à 2500 pieds, s'en suit toute une leçon de la part d'Alain sur comment prendre une pompe. C'est là que je m'aperçois que c'est un sacré pilote. En moins d'un demi-tour, il me remet dans la pompe que j'ai du mal à centrer.
Direction la vent arrière, là aussi, c'est tout un défi. Le crabe est vraiment impressionnant, j'ai trop d'altitude, full spoiler et prise de vitesse, je fais bien attention à ne pas virer trop tard en base, vu la force du vent. Je sais que je vais me prendre un gros gradient en finale, je conserve donc une bonne hauteur et une bonne vitesse (60 noeuds). Et comme de fait, le gradient fait chuter la vitesse de plus de 7 noeuds, je corrige et me replace dans la bonne pente d'approche. L'arrondi est "pas si pire" mais encore une fois, je ne pense pas à regarder loin devant. Aile basse au vent et palonnier pour aider à bien rester dans l'axe de la piste. La roue touche, je ne tarde pas à dégager, tant que j'ai encore du contrôle au palonnier.
Pfffff, un vol de 24 minutes qui m'a vraiment fatigué. C'est dans ce genre de situation qu'il faut vraiment "penser à l'avance".
En fin de journée, le Pilatus est monté au plafond et il ne manque que deux signatures dans le logbook pour le faire voler :)
Commençons par le Pilatus.
La première étape consiste à remonter le compas, facile.
Ensuite, je demande de l'aide pour positionner les ailes prêtes à être montées. A partir de ce moment, j'ai besoin de quelqu'un qui a déjà monté le Pilatus. Christian veut bien m'aider, et plusieurs autres se joindront à nous par la suite. On commence par tout bien graisser :P Aile gauche, puis aile droite, et enfin la profondeur. Tout se passe relativement facilement. Avant de refermer le tout, il faut impérativement qu'une autre personne, qui n'a pas participé au montage, vérifie toutes les connexions. C'est Simon-Pierre qui est désigné pour cette tâche. Je le laisse faire les vérifications puis je remonte le "dos" et la verrière. Et voilà, la bête de course est prête.
En fin de journée, je pars faire un vol avec Alain. Le vent est de 15 noeuds, perpendiculaire à la piste avec des rafales à 25!!! Ca c'est selon Gabriel... Pour moi c'est plus du 24020G35KT :P
Le décollage est très sportif, plein palonnier et le planeur tend à partir en "girouette". Dès que nous prenons un peu d'altitude, cela se calme mais reste encore turbulent.
Je largue à 2500 pieds, s'en suit toute une leçon de la part d'Alain sur comment prendre une pompe. C'est là que je m'aperçois que c'est un sacré pilote. En moins d'un demi-tour, il me remet dans la pompe que j'ai du mal à centrer.
Direction la vent arrière, là aussi, c'est tout un défi. Le crabe est vraiment impressionnant, j'ai trop d'altitude, full spoiler et prise de vitesse, je fais bien attention à ne pas virer trop tard en base, vu la force du vent. Je sais que je vais me prendre un gros gradient en finale, je conserve donc une bonne hauteur et une bonne vitesse (60 noeuds). Et comme de fait, le gradient fait chuter la vitesse de plus de 7 noeuds, je corrige et me replace dans la bonne pente d'approche. L'arrondi est "pas si pire" mais encore une fois, je ne pense pas à regarder loin devant. Aile basse au vent et palonnier pour aider à bien rester dans l'axe de la piste. La roue touche, je ne tarde pas à dégager, tant que j'ai encore du contrôle au palonnier.
Pfffff, un vol de 24 minutes qui m'a vraiment fatigué. C'est dans ce genre de situation qu'il faut vraiment "penser à l'avance".
En fin de journée, le Pilatus est monté au plafond et il ne manque que deux signatures dans le logbook pour le faire voler :)
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